Il y a ce jour où tu déclares avec solennité que désormais tu refuses catégoriquement les habits « tu vois de bébé, quoi ! ».
Et ce soir où tu te blottis dans mon cou pour t’endormir, effrayée.
C’est donc cela que j’avais presque oublié maintenant que ta grande sœur a les deux pieds bien plantés dans l’adolescence, cela qu’on appelle la pré-adolescence, non pas escalier échelon après échelon vers l’âge d’après, mais entre-deux balancé, où d’un jour à l’autre on oscille de l’enfant à l’ado.
En même temps, moi aussi, j’oscille d’un jour à l’autre.
Il y a ces jours où j’aspire à enfin me retrouver moi, moi seulement, sans devoirs à suivre ou linge à laver, quand vous serez toutes deux grandes et élevées.
Et ceux où je me désespère que tout cela soit si vite passé, aussitôt nées, aussitôt envolées, vous, et toutes ces années.
Peut-être que je suis en pleine crise de pré-adolescence parentale ?
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Au goûter, les bébés de 10 ans mangent des gâteaux et du lait. La pré-ado exige un truc de grand, non mais alors : de la soupe en paké. ^-^


2 Commentaires
Comme c’est beau et juste ce que tu as écrit!
merci… (bon, perso, j’ai l’impression de n’avoir pas réussi à le dire exactement, mais j’ai essayé !!)